MB Race le 7 Juillet 2013 - 140km de VTT et 7000m D+
J'avais essayé de tout mettre en œuvre pour être prêt, sachant que je ne pouvais récupérer que samedi, la fourche de mon Chiru Pulse auprès de l'importateur qui avait un stand sur la course et qui s'était occupé du SAV.
Dès 8h30, je suis à Combloux et je fonce vers la tente
Baramind-Chiru où la fourche m'attend. Je récupère les dossards et rejoins la
voiture pour effectuer le remontage.
Si j'avais bien vérifier qu'il ne manquait rien au niveau du
jeu de direction avant de partir, je n'avais pas porté autant d'attention à
l'étrier de frein !!
Bref, il me manquait l'adaptateur et les visses pour le
fixer sur la fourche.
Après quelques tentatives auprès des divers exposants du
salon, je me résigne à devoir trouver une solution avec mon propre matos.
Olivier Bruno d'Egobike en bon compatriote Vauclusien a bien
essayé de m'aider, mais l'adaptateur qu'il m'a dégoté était prévu pour un disc
de 200mm.
Heureusement, j'avais pris quelques précautions, notamment
en emmenant mon 2ème 29 pouces (au cas où) et qui était resté chez mon beauf
Julien (qui m'hébergeait pour l’occasion).
Au final, comme je voulais vraiment courir avec le Pulse,
que j'avais équipé d'une tige de selle télescopique pour l'occasion, j'ai
remplacé son frein avant par celui de mon VTT de « secours ».
Ouf, le Pulse était opérationnel. Mais il fallait
impérativement tester que tout fonctionnait bien dans des conditions de course,
d'autant que j'avais aussi changé de pédalier.
J'ai donc passé une bonne heure à le tarabuster, avec une
grosse montée et une grosse descente technique sur les hauteurs de Bonneville.
Tout va bien .
Bref, avec tout ce stress et cette sortie un peu trop longue
la veille d'un gros morceau, je n'étais pas des plus détendu pour le lendemain.
Dodo vers 23h avec tout le matériel fin prêt.
Réveil mal programmé, c’est mon pote Marco qui vise aussi les 140km,
qui me réveille à 4h du mat dimanche !
Petit déj rapide, trajet vers Combloux sans encombre, prêt au
départ vers 5h30. Tout va bien !
Avec les quelques références que j'avais mentionnée lors de
l'inscription, je me retrouve avec un dossard prioritaire (n°17), juste de quoi
faire monter un peu plus la pression. Vu la distance, c’est pas le départ dans
les premières lignes qui va avoir un impact sur le temps de course.
Le départ est donné et je pédale à un bon rythme, sans toutefois
me laisser embarquer par ceux qui foncent devant moi (je me rassure : ils
partent surement pour faire seulement 70 ou 100km).
Un bout de route pour étirer le peloton de quelques 460 VTTistes
et on attaque les premières pistes. Mais déjà je ressens une douleur à l'effort
dans le bas du dos.
Ca roule plutôt bien et vu les 140km à venir, j'espère que ça va
durer.
Le profil en long du site internet m'avait permis de prévoir de
longues montées au train comme j'aime bien. Que nenni, ça alterne montées pas
trop raides et "coups de cul" à répétition = Pas bon pour mon moral.
Lien de cause à effet ?? Après à peine 40km, les coups de pédales
deviennent laborieux dans les raidillons, je suis scotché à la pente, mais le
mal de dos se fait enfin oublier. Normal j'appuie moins !
Ca perdure jusqu'au 60km, avec environ +1500m sur ces 20km.
Puis, grosse descente pour rejoindre le STOP 70.
J'ai très rapidement repris mes esprits et profité de cette
superbe descente à bloc, bien qu'un peu ralenti par quelques crosseurs
hésitants.
Bref avec la fin euphorique de cette première boucle, je ne vois pas
d'autre alternative que de poursuivre. Il fait beau et j'ai fait tellement plus
long en raid multi qu'il est impossible que je n'en vienne pas à bout en une
quinzaine d'heure. Surtout qu'il n'y a qu'à pédaler !
Je laisse la ligne du 70km à ma gauche et prend le couloir
"100-140km".
Un bénévole me prend mon CHIRU PULSE pour un désembouage de
transmission et lubrification.
Et c'est reparti pour une nouvelle élévation de 1000m parsemée de
nombreux "coups de cul" là encore. Il y a de moins en moins de VTTistes
à vue, je vais donc pouvoir rouler pour (ou contre) moi-même.
Dès que la vitesse passe sous les 5km/h, je passe en mode piéton,
plutôt que de m'entamer les cuisses à trop forcer. Je remonte quelques
concurrents pas forcément à la peine, mais pas trop énergiques. Ca remet un
coup de boost à chaque fois.
Les descentes se font sur pistes très rapides ou sentiers en
sous-bois plein de racines. Du gros pilotage pour aller très vite sur les
premières et de la finesse pour les seconds : un vrai bonheur.
Le terrain était très gras à chaque franchissement de vallon ou de
points bas de chemins et sentiers. J'étais pas mécontent d'avoir pris une
burette d'huile pour lubrifier la chaîne (à 4 reprises), tant la boue liquide
décapait la transmission en séchant.
Arrivé aux 100km, qui tiraient franchement vers les 110, la
question des 140 ne se posait même pas, Pour le fun, je fait mine de prendre le
couloir de sortie des 100 avant de piquer vers le 140.
La petite boucle dans le village de Praz-sur-Arly pour repasser vers
les couloirs d'arrivée, m'a fait douter d'avoir pris le bon itinéraire. Mais
non, tout était en ordre, le balisage parfait jusque là, l'est resté jusqu'au
bout.
Les derniers kilomètres vont être plus agréables à rider avec des dénivelés positifs d'un coup moins long que précédemment. Mais encore plus de 1500m à avaler quand même !
Je tiens un bon rythme, je gère en montée et j'envoie tout en
descente, juste pour le plaisir. C'est quand même pour ça que je fais du VTT.
Si les encouragements ont été bien présents jusqu'aux 100km, ça
devient énorme pour ceux qui sont partis sur le 140. Acclamations à chaque fois
qu'on croise quelqu'un, notamment au niveau des nombreux ravitos bien
achalandés. Les bénévoles sont aux ptits soins (c'était déjà le cas jusqu'aux
100km) : remplissage de bidon, "prenez un peu de ceci", "vous
reprendrez bien un peu de cela"…
Pour la prochaine édition, exit la poche à eau : un bidon de
750ml suffit, voire un 2ème vide en secours dans le sac.
Dernier ravito à Bonjournal, avant la dernière partie descendante
vers l'arrivée finale. Oui, ça descend, mais il reste encore 400m D+. Qu'à cela
ne tienne, je n'ai jamais été aussi près de l'arrivée (dixit Lapalisse). La fin
de parcours reprend quelques unes des plus belles descentes de la fin des
"70km". Plus personne sur la trace à ce moment de la course : j'ai du
mal à vous faire partager mon plaisir.
Un petit bout de route pour atteindre l'arche d'arrivée et c'en
est fini (pour 2013 en tous cas) de "la course la plus dure du monde"
(dixit MB Race).
Je finis 19/59 sur le 140km (on m'avait annoncé 16ème à
Bonjournal, dommage !) et 7ème en Master 2. Ca pédale encore bien
les vieux !!!
Conclusion : Ce fut très dûr, et même si j’avais soigné la
préparation physique et psychologique, j’ai eu de meilleures sensations à
plusieurs reprises depuis le début de saison.
Sauf grosse impossibilité, j’y retourne en 2014 avec une meilleure
connaissance de l’épreuve, qui devrait me permettre d’améliorer ma performance
de 2013, même si je suis déjà très satisfait du résultat.
Nota : Marco qui s'était bien préparé lui aussi, n'a pas pu dépasser les 40km : dérailleur arrière cassé par une pierre. Allez, bientôt l'Aveyron Adventure pour te venger !
Fab
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